Pour la première fois, l’OMS reconnaît l’art comme bénéfique pour la santé mentale et physique

5 February, 2020

Chers tous,

Danser, peindre, chanter : les activités artistiques sont bonnes pour le corps et le moral. Le lien a été établi pour la première fois par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) en novembre dernier. L’art va jusqu’à aider les malades du cancer à supporter leurs traitements.

C’est prouvé, l’art a un pouvoir. Et pour la première fois, l‘Organisation mondiale de la santé (OMS) reconnaît l’art comme bénéfique pour la santé mentale et physique, d’après un rapport<http://www.euro.who.int/fr/media-centre/sections/press-releases/2019/can... basé sur plus de 900 publications.

« Les exemples cités dans ce rapport inédit montrent comment les arts permettent de gérer des problèmes de santé pénibles ou complexes comme le diabète, l’obésité ou la mauvaise santé mentale. Ils envisagent la santé et le bien-être dans un contexte sociétal et communautaire plus large, et proposent des solutions là où la pratique médicale habituelle n’a pu, jusqu’à présent, apporter des réponses efficaces », explique le docteur Östlin dans le compte-rendu.

Pour tirer les bienfaits des arts, nul besoin de devenir un pro de la peinture à l’huile ou du violoncelle. Ils peuvent se pratiquer de manière « active ou passive » précise l’OMS, qui en dresse même une liste : les arts de la scène (musique, danse, chant, théâtre, cinéma), les arts visuels (artisanat, design, peinture, photographie), la littérature (écrire, lire, se rendre à des festivals littéraires), la culture (fréquenter des musées et des galeries, assister à des concerts, théâtre) et les arts en ligne (animation, arts numériques, etc.).

L’art peut procurer bien-être dès le plus jeune âge et jusqu’à la fin de la vie. Les bénéfices ne sont pas liés à un moment précis de la vie. « Dans les salles d’urgences, les activités artistiques (musique, artisanat, interventions de clowns, etc.) permettaient de diminuer le niveau d’anxiété, de lutter contre la douleur et de faire baisser la tension artérielle, en particulier chez les enfants, mais aussi chez leurs parents. […] À un stade ultérieur de la vie,la musique peut stimuler les fonctions cognitives chez les personnes souffrant de démence : on a constaté que le chant, en particulier, améliorait l’attention, la mémoire épisodique et les fonctions exécutives », constate l’OMS.

Limiter les effets secondaires des traitements contre le cancer

Dans le cas de maladies lourdes comme les cancers ou Parkinson, l’art ne sert pas de médicament mais il intervient comme un complément ou un renforcement à une thérapie. « L’écoute de la musique ou les réalisations artistiques limitaient les effets secondaires des traitements contre le cancer, dont la somnolence, le manque d’appétit, l’essoufflement et les nausées », rapporte l’OMS. « La danse permettait d’améliorer de façon cliniquement significative les scores moteurs des personnes atteintes par la maladie de Parkinson », des progrès qui poussent l’Organisation à inciter les établissements de santé à prescrire des programmes ou des activités artistiques.

» Une heure au musée » ou encore « aller au concert de l’artiste de votre choix » sont le genre de prescriptions que l’on retrouvera bientôt sur nos ordonnances ? À Montréal, cette idée est devenue réalité<https://www.neonmag.fr/des-medecins-canadiens-prescrivent-des-visites-au.... Le Musée des Beaux-Arts de Montréal (MBAM) et l’Association des médecins francophones du Canada (MdFC) travaillent ensemble depuis 2018 pour proposer des séances d’art-thérapie à des patients atteints de différents troubles. Une bonne dose d’art, garantie sans effet secondaire.

C’était aussi le cas au Maroc la semaine dernière avec

L’art et la culture célébrés au CHU Mohammed VI

https://www.mapmarrakech.ma/fr/chu-2/

Bien à vous tous.

Isabelle Wachsmuth

World Health Organization

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